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site de Roland Goeller
2 octobre 2009

Dura lex, sed lex

Roman Polanski sous les verrous (suisses), rattrapé par la justice américaine (qui lui reproche d'avoir violé une fillette de 13 ans).

Les faits se sont produits voici 30 ans, la jeune fille avait fini par porter plainte, RP avait plaidé coupable, puis s'est soustrait à la justice en s'enfuyant en France (Pourquoi en France?).

Des intellectuels et artistes s'indignent et assurent RP de leur soutien. Ils fustigent notamment l'inconvenance de la méthode d'arrestation et le choix du lieu où elle s'est produite, à savoir un festival international de cinéma. Cependant, les auteurs de la pétition ont-ils bien évalué leurs arguments ? Car ceux-ci ne sous-entendent-ils pas, notamment, qu'un lieu consacré au cinéma est au-dessus des lois, qu'au nom de l'art bien des choses sont pardonnables... ? La posture est d'autant plus cocasse qu'il me semble avoir entendu certains pétitionnaires déclarer, la main sur le cœur, que les hommes sont égaux en droits et devoirs, qu'il n'y a pire chose qu'une justice à deux vitesses ...

Quant à la victime, aujourd'hui mère, il n'est pas certain qu'en saisissant la justice américaine, elle ait choisi la meilleure solution pour obtenir réparation : trente ans plus tard, cette dernière lui demande encore de raconter dans le menu des faits à propos desquels elle aura consacré une partie de son existence à tenter de tourner la page. Au Moyen Age, on représentait la justice, aveugle. Serait-elle devenue voyeure ?

 

 

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