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site de Roland Goeller
14 octobre 2009

Economie de marché, économie de l'usager

(Eloge du libéralisme)

Cette année, le Prix Nobel d’Economie récompense Elinor Ostrom et Olivier E. Williamson, chercheurs en sciences économiques des universités d’Indiana, respectivement Berkeley, dont les travaux tendent à démontrer quelque chose qui tombe sous le (bon) sens et que pourtant nos préjugés ont toujours repoussé avec la dernière vigueur : le marché (à savoir les lieux réels et virtuels où s’échangent les biens et les services, où se discutent les prix …) n’est peut-être pas l’instance la plus  économe en ce qui concerne l’utilisation des ressources (matières premières, énergies…). « L'idée classique selon laquelle la propriété commune est mal gérée et doit être prise en main par les autorités publiques ou le marché" est mise à mal. Les usagers ou consommateurs, censés être les destinataires ultimes des marchés, exerceraient, vis-à-vis des dérives de ces derniers, un certain nombre de corrections bénéfiques.

Cette régulation positive suppose l’exercice d’un bon génie, une forme de tropisme face à l’entropie des systèmes, tropisme qui n’est pas sans rappeler la « main heureuse » d’Adam Smith.

C’est pourquoi j’invite les esprits chagrins, qui seraient tentés de voir dans ces travaux une nouvelle critique du libéralisme, à tourner leur langue sept fois dans leur bouche avant que de trancher: le libéralisme est la pensée du pragmatisme et de l’expérience (laquelle se nourrit de ses échecs). Il faut croire que les fondateurs de la pensée libérale n’en ont pas vu tous les fondements et que ceux-ci continuent d’être mis à jour.

Un Nobel rafraîchissant!

 

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