DSK RESIDENT
Ce jeu de mots sibyllin figure en page de couverture du journal LIBERATION, ce dimanche 22 mai 2011. Une semaine s’est écoulée depuis la révélation de ce qu’on appelle aujourd’hui l’affaire DSK. Depuis, on en sait un peu plus sur la plaignante, une jeune femme noire, peul, pauvre, veuve mère et illettrée. Ses propos ont cependant donné matière à la justice américaine pour inculper DSK, l’un des hommes les plus puissants du monde, jusqu’à le maintenir en liberté surveillée contre rançon.
Mais LIBE commet ce jeu de mots rien moins que surprenant : DSK RESIDENT, expression ô combien évocatrice dans laquelle il ne manque qu’un P. LIBE continuerait-il à cultiver la mythologie du candidat providentiel, pressenti à la candidature, et suggérer qu’aucune accusation ne saurait écorner son mythe?
LIBE c’est aussi ce journal prompt à défendre les droits de l’homme, accessoirement ceux des femmes, la veuve et l’orphelin, dénoncer les excès et les abus des grands. LIBE c’est aussi ce journal qui entend, par ses partis pris de neutralité et d’objectivité, se hisser au rang de phare de la pensée.
Car DSK n'est pas l'aimable RESIDENT que suggère le journal, mais un citoyen français inculpé d'agression sexuelle par la justice américaine.