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site de Roland Goeller
24 avril 2012

Après le premier tour des présidentielles

Les résultats sont connus désormais.

Le vainqueur du premier tour s’appelle François Hollande : à 28,63% il devance de peu son chalangeur Nicolas Sarkozy à 27,18%. L’écart n’est que de 1,5 points : le président sortant, donné largement battu, étrillé par une presse partisane laquelle a choisi son candidat depuis juin 2007, résiste bien. Il résiste même très bien comparé aux dirigeants des autres pays européens, affaiblis par les deux crises mondiales et balayés lors des consultations électorales.

On avait annoncé Jean-Luc Mélenchon, lequel dans ses derniers meetings avait adopté des postures jaurésiennes que l’excès de pose rendirent kitch. JLM sort à 11,1% tandis que la bête noire de ces élections, Marine Le Pen, est en troisième (et enviable) position, à 17,9%.

François Bayrou, qui n’a toujours pas compris que le centre est une auberge espagnole, sort à 9,13%, en recul par rapport à son score de 2007. Quant à Eva Joly, laquelle avait condamné la moitié du parc nucléaire et consenti à la peu harmonieuse association vert-rose, elle plafonne à 2,3% et honore très mal la sensibilité écologiste qui n’est pas plus à droite qu’à gauche.   

Quoi faire désormais ?

Nicolas Sarkozy propose trois débats. C’est la moindre des choses, quand on considère l’ampleur des questions en litige et le peu de temps qu'il reste. François Hollande décline, en bon favori rassuré par les urnes. Aussi avons-nous d’un côté un président sortant, souffrant d'impopularité mais aguerri, et de l’autre, un candidat, novice, d’un courage probable, qui remet sans cesse au lendemain la définition de son programme et se contente d’exploiter le filon de l’antisarkozisme alimenté par des médias acquis.

Marine Le Pen s’invite à ce débat, qui entend rafler la mise aux législatives, et qu'il serait irresponsable de ne pas entendre, tandis que François Bayrou se gratte le sommet du crâne pour savoir de quel côté pencher. Aussi les électeurs sont-ils placés devant ce choix cornélien :

-         François Hollande et prendre le risque de l’aventure que son impréparation condamne au désastre,

-         ou Nicolas Sarkozy et certes reconduire un homme au style parfois contestable mais sutout miser sur une combativité qui n’est plus à prouver et des choix politiques qui ont limité les impacts des deux crises tout en posant les bases du redressement futur.

Dans un contexte de passions, il convient que chacun sache raison garder et, tel Ulysse, se bouche les oreilles afin de ne pas succomber aux sirènes dont le seul but est de précipiter le navire sur les récifs !    

Le 7 mai prochain sera assurément le début d'une ère nouvelle. 

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