Perversion de la démocratie
Les faits reprochés à François Fillon ont été mis en exergue uniquement parce qu'il est candidat à l'élection présidentielle, issu de Primaires indiscutables et populaires, et qu'il dispose de ce fait d'une solvabilité médiatique élevée. Il est bankable, dirait-on en Amérique. En temps ordinaires, le presse et le système médiatique s'en seraient désintéressés, de même que la justice. Car la justice a été mise en branle uniquement parce que les médias ont agité bruyamment un chiffon rouge. Et ceux qui prétendent qu'elle ne fait que son travail ont sans doute raison, la justice ne pouvait pas rester sourde à tant de tintamarre.
Ceux qui en revanche ont lancé cette affaire savaient tout cela. Leur calendrier ne doit rien au hasard. Ils savaient que serait discrédité le candidat de la droite à un moment où celle-ci n'aurait plus le temps d'en désigner un autre. Ils ont fait en sorte que ce discrédit affaiblisse l'offre républicaine. Ils ont contribué à remplacer le débat sur les vrais problèmes posés à la France par le buzz et les jeux du cirque. Ils portent une lourde responsabilité dans la confiscation de la démocratie, dans son dévoiement à des fins spectaculaires, peut-être crapuleuses voire idéologiques.
Y gagnons-nous au change? Pour s'en convaincre, il suffit d'assister au déplorable spectacle donné par la télévision en temps réel et celui de la meute des petits journalistes, bardés de mircos et de légitimité douteuse, qui harcèlent un homme politique et tentent de faire passer son refus de répondre à leur glapissement pour de l'information!
L'adversité est grande aujourd'hui, la menace terroriste, la menace climatique, la menace économique, etc. Il n'était pas nécessaire d'en rajouter!