Ah Copenhague …

A Copenhague souffle la tempête des grandes désillusions, à moins qu’il ne convienne de parler de radeau de la Méduse, voire de naufrage (de l’Erika, du Tore Canyon) ou du chant des sirènes ...

A Copenhague s’illustrent quelques proverbes : vérité au-delà des Pyrénées, mensonge au-delà ; il y a loin de la coupe aux lèvres ; pour dîner avec le diable il faut se munir d’une longue cuiller.

A Copenhague se réunissent des gens autorisés (par qui ?) qui ne cessent de donner des leçons (aux autres) et se satisfont de grandes déclarations (de principes). Il faut, il faut, il faut …

Bref il faudrait.

A Copenhague se télescopent l’intérêt général et la somme des intérêts particuliers (lesquels ne s’additionnent pas). L’intérêt général a besoin de la forêt amazonienne mais les intérêts économiques du Brésil conduisent à déforester celle-ci. (Il en va de même des intérêts économiques occidentaux et de l’organisation mondiale du commerce, aux yeux de qui la grume amazonienne livrée, free on board à St-Nazaire, revient moins cher que la bonne vieille grume berrichonne). Cherchez l’erreur !

A Copenhague il y a beaucoup d’erreurs à chercher et bien peu de vrais chercheurs pour les trouver.

Forcément ces chercheurs sont arrivés à Copenhague en jets privés ou vols longs courriers (classe affaire please), logent dans des palaces cinq étoiles climatisés (où les erreurs ne se cachent pas), sont protégés par des bataillons de forces de l’ordre (qui les aident à chercher les erreurs, surtout celles de casting), se goinfrent de foie gras (éco-acheminé à grand frais depuis les Landes, si !) et de champagne glacé (idem) et finissent par chercher l’erreur dans le décolleté de leurs jolies voisines (dont on se demande ce qu’elles foutent là), lesquelles leur glissent à l’oreille (façon glamour), oh monsieur le président, vous avez été géniaaaaaaal dans votre intervention.

Cherchez l’erreur …