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site de Roland Goeller
16 décembre 2011

Condamnation de Jacques Chirac, justice ou acharnement ?

Enfin justice a été rendue … pour des faits qui remontent à ? Voyons, était-ce déjà en ce siècle ? Non, c’était à la fin du précédent. En 1991, 1992 … Si loin ? Nous étions jeunes. Chirac aussi. Ce n’est pas comme si, depuis, il n’avait pas tenu le pays pendant deux septennats face à la folie dépensière du mitterrandisme puis du jospinisme. Ce n’est pas comme s’il ne s’était pas opposé, courageusement, à cette expédition d’Irak. Ce n’est pas comme s’il n’avait pas incarné la grandeur du pays avec ses orgueils, ses défauts, ses qualités. Ce n’est pas …, non. Justice est rendue, un peu comme on fait rendre gorge. Ce délinquant que fut Jacques Chirac a enfin ce qu’il mérite. Des emplois fictifs à la Mairie de Paris, quelle honte, quel scandale! Et tant qu’on y est, pourquoi ne pas traîner en justice la dépouille du feu président Mitterrand pour avoir nourri Mazarine aux frais de la princesse ? 

Justice est rendue. Les deniers publics indument alloués seront restitués. Comme le seront du reste les deniers publics enfouis dans les grands chantiers mitterrandiens (l’Opéra Bastille, fréquenté comme l’on sait par le petit peuple …). Comme le seront aussi les deniers enfouis dans la gestion calamiteuse de certaines collectivités locales (régions ou départements) auxquelles on fera grâce de ne pas citer la couleur politique. Comme le seront … la liste est longue.

Justice est rendue, à grands renforts de procédure et de temps. Comme si par ailleurs n’attendaient pas des milliers de dossiers qui pompent dans les antichambres des palais, tandis que des juges donnent des conférences de presse où ils expliquent qu’ils manquent cruellement de moyens.

Justice est rendue. La République a guillotiné un Roi, qu’elle ne s’arrête pas en si bon chemin, quelques emplois fictifs feront l’affaire pour clouer au pilori un président.

Justice avez-vous dit ?

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Commentaires
S
La condamnation, symbolique, de Jacques Cirac, était inévitable. Le "délit", aussi banal, pour l'époque, et généralisé à tous les partis politiques, qu'il soit, est réel au regard des lois. Les juges ne pouvaient se permettre d'acquitter. Mais une fois les peines accomplies, les électeurs n'ont ni méfiance ni rancune envers les hommes politiques "épinglés".<br /> Si Jacques Chirac avait dix ans de moins et toute sa tête, ce n'est pas ça qui pourrait l'arrêter. "le meilleur des siens", Alain Juppé, a retrouvé toute sa place dans la vie nationale.
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