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site de Roland Goeller
25 septembre 2018

Asymétrique réciprocité

yinyang

Les femmes mettent des petites robes, parce qu’il fait beau, qu’elles ont envie de laisser le soleil lécher leurs jambes, du moins celles qui les ont jolies, envie de récolter ces petits hommages, des regards, des attentions, parfois un mot gentil, qui leur prouvent qu’elles plaisent, qu’elles plaisent encore, que leur pouvoir de plaire est intact, et, si fantaisie leur prenait de l’exercer… Les hommes ne manquent pas de remarquer les femmes qui montrent leurs jambes, du moins celles qui les ont jolies. Oh comme la vie est mal faite, certaines femmes ont de jolies jambes, d’autres, non. Certaines femmes ne sont jamais regardées. La réciproque est vraie, aussi. Le regard de certains hommes plait aux femmes, le regard d’autres, non ! Aux femmes qu’ils en estiment dignes, les hommes accordent des regards, des attentions, ils s’effacent à leur passage, ils s’empressent d’offrir la meilleure place à table, ils disent parfois un mot gentil. La vie est mal faite, certains hommes savent que leurs attentions seront reçues avec bienveillance, ceux-là ne s’offusquent pas d’un refus. Mais d’autres qui ont le malheur d’insister, les sots, ils ne voient pas que leur seule présence indispose ! En revanche, les femmes qu’attentions et sollicitations flattent acceptent de prendre un verre, en tout honneur, elles prêtent une attention parfois feinte mais soutenue, elles remettent leur numéro de téléphone, au cas où. Elles ne draguent pas, est-ce de leur faute s’il fait beau, qu’elles ont de jolies jambes et que le soleil invite à mettre une petite robe ? Ce sont les hommes qui draguent, ils ne peuvent pas s’en empêcher. Dans la partie de poker qui se joue, les hommes abattent leur carte en premier, les femmes se contentent de prendre place à table et de surenchérir. En quoi sont-elles responsables de la propension des hommes à abattre des cartes ? Et si des cartes sont abattues avec trop d’insistance, elles en appellent à la jurisprudence du harcèlement. Ces quelques nuances mises à part (ainsi que la nécessité, désormais, de mettre tous les verbes à l’imparfait), la réciprocité est respectée. 

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