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site de Roland Goeller
7 septembre 2023

Mécènes

Apollo_of_the_Belvedere

Il faut protéger les artistes et les écrivains. Les Grecs et les Romains protégeaient les leurs, aussi reste-t-il de considérables témoignages de ces époques, architecture, peinture, sculpture, littérature, etc. Il y a, en Occident, des périodes moins fécondes en œuvres (cf le haut Moyen-âge, avant l’art roman). Ces siècles-là ne manquaient pas d’individus en qui le talent aurait pu éclore mais de circonstances pour qu’il en fût ainsi. Les modes de vie peuvent plus ou moins favoriser l’éclosion artistique, ainsi les peuples nomades développent-ils avant tout un art aux objets mobiles, cela autorise les petites statuettes en bois, le travail du cuir ou les bijoux en or mais exclue les temples et le travail sur le marbre. Notre Occident contemporain est, du point de la vue de la protection des artistes et des écrivains, particulièrement remarquable, ils y sont à la fois surprotégés et renvoyés à l’anonymat. Les mécènes tels les Sforza ou les Médicis, lesquels distinguaient Léonard ou Michel-Ange au détriment d’autres artistes moins méritants, opéraient une sélection certes cruelle mais, dans leur cas, heureuse. Il y a beaucoup à dire sur la résonance entre le mécène et l’artiste qu’il protège. De l’arbitraire mais aussi de l’élévation, de hautes exigences ! Les choses se passent-elles ainsi dans l’Occident contemporain ? Très peu de mécènes désormais du moins dans l’esprit de la Renaissance, mais de considérables politiques publiques dotées de fonds publics ! Aux mains de qui cependant ? Les technocrates censés mettre en œuvre ces politiques censées être l’expression du vote démocratique parviennent-ils à trouver les Leonard, les Michel-Ange, les Dante et les Scarlatti en germe dans le siècle ? On jugera de cette question en considérant qu’une œuvre d’art désormais doit convenir au plus grand nombre, peut-être même répondre à des critères de cahiers 

 

Illustration: Apollon du Belvédère, musée Carnavalet, copie en marbre d'un bronze attribué au sculpeur grec Léocharès, IVe siècle av JC, célébré par Goethe

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